Collection du Dr GAU :

GREC 0181

PHENICIE – ARADOS

Chalque An 176 TB +

Atelier : Arados, Phénicie

AE ou cuivre 20 mm 6,39 g R2

Références : Sear 6005 - BMC.337 - B.1099 - HGCS. 10/80

Titulature avers : Anépigraphe.

Description avers : Buste voilé et drapé d'Astarté à droite, coiffée du stéphané ; grènetis circulaire.

Titulature revers : KIS/ PS// ROs/ R g

Description revers : Un zébu à en croire bosse, bondissant à gauche.

Traduction revers : (an 176)

Commentaire

Exemplaire sur un flan large et légèrement ovale bien centré des deux côtés avec le grènetis visible au droit. Très jolie patine vert noir lissée.

Notre exemplaire de bonne facture semble beaucoup plus rare que ne le laissent supposer les ouvrages généraux.

Histoire

PHÉNICIE – ARADOS (IIIe - Ier siècle avant J.-C.)

Arados (en grec ancien: Άραδος), ou Antioche de Pieria (en grec ancien: Αντιόχεια της Πιερίας), ou Aradus est une île de la mer Méditerranée, habitée dès le IIe millénaire av J-C par une population phénicienne.

C’est une ville-état, fortifiée et un centre commercial important, en particulier pour la pourpre extrait du murex. Pline l'Ancien écrit : « La pourpre la plus estimée est, en Asie, celle de Tyr ».

Toute la région est sous influence assyrienne, jusqu’en 610 av J-C, puis babylonienne après cette époque.

Les charpentiers d'Arwad étaient renommés dans le domaine de la menuiserie et des constructions navales et étaient employés à la cour de Nabuchodonosor, roi de Babylone.

Sous la domination perse Arwad met sa flotte de guerre à la disposition des rois des Perses. Ainsi, lorsque Xerxès Ier affronte les Grecs à la bataille navale de Salamine en 480, la flotte d'Arwad est commandée par son roi Maharbaal.

La cité commence à frapper monnaie vers 440 av J-C. À cette époque, Grecs et Phéniciens sont en relation, grâce aux comptoirs grecs installés sur la côte de Syrie du nord et sur la pérée d'Arados, mais aussi grâce aux voyageurs, artistes et savants.

Les artisans d'Arwad sont spécialisés en particulier dans les sarcophages en terre cuite, qu'on ne trouve nulle part ailleurs.

En 333, à l'arrivée d'Alexandre le Grand, la cité passe sous domination grecque.

Sous les Séleucides, la cité possède un atelier monétaire qui émet des monnaies au nom d'Alexandre jusqu'en 301. Selon certains historiens, elle serait renommée Antioche de Pieria par Antiochos Ier.

Elle inaugure une nouvelle ère civique en 259, date à laquelle la royauté traditionnelle disparaît : la ville devient donc cité libre, indépendante du royaume séleucide, et adopte les institutions grecques. L'hellénisation des Phéniciens à l'époque hellénistique est rapide. La ville possède d'ailleurs un gymnase, symbole du mode de vie hellénique. Dans l'arrière-pays, Arados gère, à la fin de l'époque hellénistique, le sanctuaire de Zeus Baitokaikè.

Astarté (du grec Ἀστάρτη) est à l’origine une déesse de la fertilité du sol et du renouvellement de la vie végétale et animale, connue dans tout le Proche-Orient, de l'âge du bronze à l'Antiquité. Son culte remonte très probablement aux temps reculés du sémitisme, sans que l'on puisse, toutefois, préciser l'époque et le lieu exacts de son apparition. Les documents historiques (littérature, inscr. cunéiformes, etc.) découverts et consultés par les savants autorisent à fixer en Assyro-Babylonie ses manifestations les plus anciennement discernables.

Elle semble avoir comme descendance Aphrodite en Grèce, Turan en Étrurie et Vénus à Rome.

Elle est Tanit, chez les Carthaginois, Oum à Carthage même.

En Israël, Salomon, lui éleva un sanctuaire, plus tard détruit par Josias. Durant la période de la ruine de Jérusalem et de l'exil, les Hébreux, en particulier les femmes, lui vouèrent une grande dévotion vigoureusement condamnée par Jérémie (Jer 7:18 44:15-26).

Progressivement, elle devint une « reine des cieux », une déesse Mère, la déesse de l'amour, de la beauté, de la fécondité, de la santé, des plaisirs terrestres et des batailles.

Astarté – Louvre

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