Collection : Dr GAU
TROADE – ALEXANDRIE DE TROADE –ALEXANDREIA TROAS
Unité c. 200-150 av J-C TTB Acheté : Cote :
Atelier : Alexandrie de Troade,Troade.
AE Cuivre 17/18 mm 4,70 g
Références : Sear 4028 - SNG von Aulock 7546 - BMC 16 - Bellinger 53.
Description avers : Tête laurée d’Apollon, à droite ; une anomalie du flan sur notre exemplaire.
Titulature revers : ALEXAN
Description revers : cheval broutant à gauche, monogramme IX entre les jambes ; en exergue un foudre.
Traduction revers : (Alexandrie) (ALEXAN)
Histoire
TROADE – ALEXANDRIE DE TROADE (IIe siècle av J-C)
Alexandrie de Troade (Αλεξάνδρεια Τρωάς) est fondée vers 310 av J-C et dotée d’un port artificiel par le diadoque Antigonos Monophtalmos (Antigone le Borgne). Il la fait peupler avec des colons gréco-macédoniens, des populations venant de Cebren, Colone, Hamaxitus, Neandreia et Scepsis
Elle se nommait dans un premier temps Antigonie est fondée sur le site d’une ancienne bourgade Sigée et dotée d’un port artificiel en 310 av par le diadoque Antigone le Borgne et regroupait le territoire de neuf autres bourgs ou cités, car Antigonos souhaitait disposer d’une puissante cité commerciale à l’entrée de l’Hellespont.
Les premiers habitants furent des populations paysannes déplacées de force par Antigonos des anciennes localités vers la nouvelle cité.
Quand Lysimaque, un autre diadoque remplace Antigone, il donne à Antigonie son nom définitif d’Alexandrie en l’honneur d’Alexandre le Grand. (301 av J-C)
Lysimaque autorise certains des déplacés à rejoindre leurs anciennes agglomérations et presque toutes les cités initialement intégrées à Alexandrie finissent par recouvrer leur indépendance.
Malgré tout, Alexandrie connait un fort développement à l’époque de Lysimaque.
En effet, son ambition est de contrôler l’Hellespont, son commerce et le passage d’éventuels envahisseurs.
Plus tard Alexandrie fait partie du royaume de Pergame puis, à partir de 130 av. J.-C., de la province romaine d’Asie et enfin de l’Empire byzantin à partir de 476.
À l’époque romaine, la cité était le principal port sur la mer Égée du nord de l’Asie Mineure.
A son apogée, la ville a pu avoir une population d'environ 100.000 habitants.
C'est du port de la ville d’Alexandrie de Troas, simplement appelée « Troas » dans la Bible que saint Paul (Paul de Tarse) s'embarque pour la Macédoine (en l’année 50 ou 51). Arrivé de Mysie, l’apôtre Paul passe la nuit à Troas. Selon le récit des Actes [16:6-10] il a un songe durant lequel la vision d’un Macédonien l’appelant : «Passe en Macédoine, viens à notre secours!» l’émeut au point qu’il change son plan de voyage. Accompagné de Luc il met le cap sur Samothrace, Neapolis et arrive en Macédoine [Ac. 16 :11].
Lorsque Paul repasse à Troas [Ac 20:5] il s’y trouve une communauté chrétienne pour laquelle il « rompt le pain » (eucharistie). Il y ressuscite également Eutyché, un jeune homme qui, assis sur le rebord de la fenêtre, s’endort « alors que Paul n’en finissait pas de parler » [Ac 20:9], et, tombant du troisième étage, meurt accidentellement.
Au XVIIe siècle ses ruines fournissaient des colonnes pour les bâtiments de Constantinople.
Il n’en restera que des ruines qui ont servi de carrière.
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