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PISIDIE – SELGÉ Unité c. 150-100 av J-C. TTB, lartdesgents.fr
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PISIDIE – SELGÉ Unité c. 150-100 av J-C. TTB, lartdesgents.fr

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Collection : Dr GAU

PISIDIE – SELGÉ

Unité       c. 150-100 av J-C        TTB

Atelier : Selgé, Pisidie

AE     cuivre      13 mm       2,08 g        R1

Références : Sear 5489 var - Laffaille-  - SNG France 3/1967 - BMC.38  - Aulock5286

 

Titulature avers : Anépigraphe.

Description avers : Tête barbue d’Héraclès de face portant la léonté ; la massue derrière la tête.

 

Titulature revers : SE // LG              ( SE-L/G)

Description revers : Cerf courant à droite, regardant droit devant lui. (variation)

Traduction revers : (de Selgé)

 

Commentaire

Poids léger. Représentation inhabituelle d’Héraclès et surtout du cerf qui est représenté en entier, et pas seulement en protomé, de plus il regarde droit devant lui. Exemplaire sur un petit flan bien centré des deux côtés. Beau portrait d’Héraclès. Joli revers, bien venu à la frappe.

 

Histoire

PISIDIE – SELGÉ    (IIe-Ier siècle av J.-C.)

Selgé (Σελγη en grec) est une cité de l'antique Pisidie.  

Selon Strabon, Calcas (un prophète descendant d’Apollon) fut le fondateur de Selgé. Cette ville était renommée par la sagesse de son gouvernement et sut conserver jusqu'à la fin de l'empire sa liberté et son autonomie ; elle pouvait mettre sous les armes jusqu'à vingt mille combattants.

Les habitants de ce terroir agricole riche et prospère (huile et vin) prétendaient descendre

des Lacédémoniens (de Sparte).

Indépendamment du vin et de l'huile, le pays de Selge était riche en bois, d’une grande variété d'essences, parmi lesquels le storax qui était très apprécié pour son parfum. Selge a également été célébré pour un onguent préparé à partir de la racine de l'iris.

 

Ils avaient cependant abandonné le grec d’origine, pour un dialecte pisidien.

La ville est située à environ 950 mètres d'altitude sur les flancs sud des monts Taurus sur les bords de l'Eurymédon (l'actuel fleuve Köprüçay) au nord-est d'Antalya.

Il s'agit d'une des villes les plus puissantes de Pisidie, avec une armée pouvant atteindre 20 000 hommes, souvent en conflit avec sa rivale Termessos.

La cité est sous suzeraineté lydienne, perse, puis lors de l'arrivée d'Alexandre le Grand en 333 av J-C, elle se rallie au conquérant et n'est pas pillée.

 

Selgé se développe sous l'époque hellénistique et connaît une période prospère sous l'empire romain.

De nombreux monuments sont construits au IIe siècle dont un théâtre d'une capacité de 10 000 places ainsi qu'un stade et un gymnase creusés dans la roche et un aqueduc.

Selge possède aussi une nécropole avec de nombreuses tombes ornées et des sarcophages.

 

Elle fut la première ville de Pisidie à frapper sa propre monnaie, et ce du Ve siècle avant J.C. jusqu’au IIIe siècle après J.C, on peut en déduire sa richesse à l’époque.

Le déclin commence vers le IVe siècle et au siècle suivant, Selgé n'est plus qu'une ville d'importance réduite qui repousse cependant une attaque des Goths.

Incluse au Ve siècle dans la province de Pamphylie la ville est encore au IXe siècle le siège d'un diocèse autocéphale.

 

Aujourd'hui les ruines de Selgé sont un haut-lieu touristique. Les restes de la ville se composent principalement de parties de la paroi entourant et de l'acropole. Quelques traces ont subsisté du gymnase, du stoa, du stade et de la basilique. Il y a aussi les contours de deux temples, mais le meilleur monument conservé est le théâtre, restauré au 3ème siècle après JC.

 

 

La Pisidie est région historique de l'Asie Mineure, caractérisée par de grands lacs et située dans l'actuelle Turquie, ses limites exactes ont évolué dans le temps.

Les Pisidiens, montagnards réputés belliqueux et pillards, se maintiennent longtemps indépendants. Seuls les Romains parviendront à les soumettre.

La langue anatolienne parlée dans cette région, le pisidien, est connue seulement par quelques inscriptions.

 

Le Storax de Turquie est une substance au parfum à la fois résineux et floral, extrait de Styrax officinal ou aliboufier. Ces extraits végétaux aromatiques sont obtenus par incision des arbres et arbustes odoriférants. On les fait brûler sur des charbons ardents dans des brûle-parfums ou grâce à des diffuseurs de résines. (Encens)

 

 

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P1386-G0191