LOCRIDE - OPONTE - LOKRIS - OPUS Obole, c. 340-330 av J-C, TTB+, lartdesgents.fr

Collection : Dr GAU

LOCRIDE – OPONTE - LOKRIS - OPUS

Obole        c. 340-330 av J-C          TTB+

Atelier : Oponte, Locride.

AR      11 mm     0,79 g      R1            

Références : S. 2325 - BMC.45 Cop.- B. traité- GC.2333

Titulature avers : LOKR

Description avers: Amphore surmontée de deux branches de vigne, une grappe à gauche, une feuille à droite.

Traduction avers : [LOKR (IS)]

Titulature revers : Anépigraphe.

Description revers : Étoile à seize rais centrée d’un cercle formé de sept globules, pointée en cœur ; grènetis circulaire.

Commentaire

Poids léger. Revers très ornementé avec un cercle constitué de sept globules centré en cœur et d’une étoile avec huit rais et huit demi-rais

Les premières monnaies d’Oponte sont des oboles archaïques frappées Ve siècle avant J.-C. avec l’amphore et le carré creux au revers.

Les oboles avec étoile font leur apparition au début du siècle suivant et représentent généralement l’amphore accompagnée deux feuilles de vigne et de l’ethnique des Opontiens.

Au revers, nous allons rencontrer un astre avec de multiples variantes dont la forme la plus développée se rencontre pour notre type avec au total seize rais, huit et huit.

Après la bataille de Chéronée en 338 avant J.-C, les monnaies furent frappées au nom de la région et non plus de la cité, mais l’atelier resta sans doute à Oponte

Histoire

LOCRIDE – OPONTE     (369-338 avant J.-C.)

La Locride (en grec ancien Λοκρίς / Lokrís) est une ancienne région de Grèce centrale. Elle fut divisée en deux parties, la Locride orientale et la Locride occidentale, par les Phocidiens d'origine dorienne au XIIe siècle av J-C.

Oponte (en grec ancien Ὀποῦς, en poésie Ὀπόεις, en latin opus, francisé à partir du génitif singulier Ὀποῦντος) est une ville de Grèce antique située en Locride.

Dans l’Iliade, Oponte est mentionnée dans le Catalogue des vaisseaux parmi les villes de Locride dont les troupes sont soumises à l'autorité d'Ajax fils d'Oïlée pendant la guerre de Troie.

Elle est aussi la ville natale de Patrocle, compagnon d'Achille.

Le géographe Strabon distingue la Locride orientale et la Locride occidentale, puis distingue deux peuples vivant en Locride orientale : les Locriens opontiens, nommés d'après la ville d'Oponte, et les Locriens épicnémidiens, nommés d'après le mont Cnémis. Strabon situe Oponte à quinze stades de la mer, et indique qu'à soixante stades d'Oponte, la ville de Cynos, sise au bord de la mer à l'extrême pointe du golfe opontien, lui sert de port.

En 480 Opus a envoyé des troupes à la bataille des Thermopyles et la même année à la bataille navale de Salamine. L’année suivante, des locriens rejoignent l'armée grecque à la bataille de Platées contre les Perses.

En 456 Oponte est attaquée par les Athéniens : la ville étant liée à Sparte.

431 av J-C, les Athéniens occupent l'île déserte d’Atalanti en avant la côte Oponte.

Puis en 421 av J-C Athènes et Sparte mettent fin à la guerre de dix ans, première phase de la guerre du Péloponnèse : Atalanti retourne aux Locriens.

Cinq ans plus tard, en -426,  Oponte est détruite par un tremblement de terre.

C’est vers cette époque qu’elle frappe ses premières monnaies.

Les Locriens connurent leur plus grande expansion à partir de la Paix d'Antalcidas en 387 avant J.-C. qui établit la paix avec les Perses.

Après la victoire de Philippe II de Macédoine à Chéronée en 338 avant J.-C., les Locriens tombèrent sous la domination macédonienne. Puis d’Alexandre.

Lors de l’invasion des Galates en 279 av J-C, les Opontiens ont envoyé une armée de 700 soldats, sans succès.  Forçant  le passage des Thermopyles ils ont pu marcher sur le sanctuaire de Delphes et le mettre à sac

En 208 Oponte est prise et pillée par Attale Ier roi de Pergame, puis récupérée par Philippe V.

Puis, les Locriens se révoltent contre les Macédoniens et demandent l’aide des romains, en 198, et Titus Quinctius Flamininus chasse Philippe V.

Pour finir, en 106 la ville est dévastée par un tremblement de terre, qui met fin à son occupation par ses habitants.

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