CILICIE – MOPSOS – MOPSUS - MOPSUESTE Unité c. IIème – Ier siècle av J-C TB/TTB Atelier : MOPSUESTE
AE Cuivre ? 19 mm 7,00 g R2 Références : Sear 5576 - SNG Levante 1309
Titulature avers : Anépigraphe. Description revers : tête laurée de Zeus à droite, grènetis circulaire peu visible. Monogramme ?
Titulature revers : Description revers : Autel à 2 pieds, surmonté d’une flamme, texte dans le champ. Traduction revers : (De la ville autonome de Mopsueste) (MOUEATWN THS IERAS KAI AUTONOMOU)
Histoire Mopsueste (en grec ancien Μοψουεστία) ou Mopsus ou Mamistra ou Mopsucrenae est une ville antique de Cilicia Campestris (plus tard la province de Cilicia Secunda) sur le Pyramos (l'actuel Ceyhan Nehri), un fleuve situé à 20 km de l'actuelle Adana (l'antique Antioche de Cilicie). La ville s'est appelée Misis, et depuis les années 1960, elle s'appelle Yakapinar.
La fondation légendaire de cette ville est attribuée au devin Mopsos qui vécut avant la Guerre de Troie, bien qu'il soit peu mentionné avant l'ère chrétienne. Pline l'Ancien l'appelle cité libre de Mopsos, mais son nom ordinaire est Mopsuestia, que l'on trouve chez Étienne de Byzance, les géographes et les chroniqueurs chrétiens. Sous l'empire séleucide, la ville prit le nom de Séleucie sur le Pyramos (grec ancien : Σελεύκεια πρός τόν Πύραμον ; latin: Seleucia ad Pyramum), mais l'abandonna après la conquête romaine. Les inscriptions et le monnayage de la cité montrent qu'elle prit le nom d'Hadriana sous Hadrien, Decia sous Dèce, etc. Constance II, qui y mourut en 361 des suites d'une fièvre, y construisit un pont magnifique sur le Pyramos restauré par la suite par Justinien. Ce pont de Mopsueste se trouvait sur la grande route de Tarse à Antioche de Syrie, à soixante-dix kilomètres environ de la première et cent cinquante kilomètres de la seconde.
Actuellement, peu de trace de cette ville : le monument le plus remarquable est de l'époque byzantine. C’est un édifice de culte dont l'identification est disputée : on y voit tantôt une église, tantôt une synagogue, construite au Ve siècle et possédant un cycle remarquable de mosaïques figurées.
La guerre de Troie est un conflit légendaire de la mythologie grecque, dont l'historicité est controversée. Elle est parfois appelée Deuxième guerre de Troie en référence à l'expédition menée contre la cité par Héraclès après la quête de la Toison d'or que certains nomment Première guerre de Troie. Mais elle représente une pierre fondatrice de la culture grecque puis de la culture romaine.
LE PAYS DES PIRATES L’étude des monnaies m’a souvent présenté la Cilicie comme un pays de pirates. Il faut savoir que Rome n'a jamais été une grande puissance navale, contrairement à ses ennemis de Carthage, de Macédoine et du royaume séleucide, et même plus tard face à l'Égypte. La cité italienne est une puissance terrestre qui mise sur les légions et son écrasante démographie, et quand elles ne servent pas, les puissantes quinquérèmes (navires à 5 bancs de rameurs) ne sont pas entretenues. Rome élimine la menace navale par la pression sur les vaincus, qui sont forcés de limiter leur flotte : Carthage est réduite à 10 navires en 202, la Macédoine à 6 en 197 et les Séleucides à 10 navires en 188. Évidemment, ce vide omniprésent des flottes de guerre dans la Méditerranée laisse le champ libre aux pirates.
La Cilicie, zone disons plus calme que les pays environnants, est devenue un refuge pour paysans ruinés coincé entre les montagnes et la côte. Et les paysans ruinés, quand la terre ne leur apporte plus rien, ils font quoi ? Ils deviennent des pirates pour profiter du commerce d'esclaves dont tout le monde fait usage à l'époque. Les pirates ciliciens, à bord de leurs petits navires, se dirigent vers l'ouest, passent Rhodes qu'ils ne tiennent pas à attaquer, et s'installent en Crète. De là, ils écument les côtes d'Anatolie, de Grèce, et poussent même jusqu'à l'Italie. Bref, la mer Égée, est leur territoire. Ils parviennent même à couper les routes commerciales entre Rome et l'Asie ce qui est inadmissible pour Rome.