IONIE - MAGNÉSIE DU MÉANDRE unité, c. 350–190 av J-C, TTB, R2, lartdesgents.fr

Collection du Dr GAU : 

IONIE - MAGNÉSIE DU MÉANDRE – IONIA – MAGNESIA
unité     c. 350 – 190 av J-C      TTB
Atelier : Magnésie du Méandre, Ionie
AE      Cuivre      14 mm      2,21 g          R2
Références : Sear 4489 var - BMC Ionia, 160, 17 - SNG VA 7920

Titulature avers : Anépigraphe.
Description avers : Tête laurée d’Apollon à gauche, cheveux courts ou roulés en chignion.

Titulature revers : (MAG // KULI)
Description revers : Protomé de taureau chargeant à droite, motif de méandre à la suite du corps du taureau ; au-dessus du taureau, dans le champ, dans le champ à gauche, début du nom du magistrat : sans doute.
Traduction revers : (de Magnésie)

Commentaire
Exemplaire sur un petit flan légèrement ovale, bien centré sur l’avers, mais un peu court sur la légende de revers et sur une corne du taureau.

Histoire
IONIE – MAGNÉSIE  DU MÉANDRE   (IVe siècle avant J.-C.)
Magnésie (Grec ancien: Μαγνησία) était une ancienne ville grecque en Ionie, de taille considérable, à un emplacement important commercialement et stratégiquement : dans le triangle de Priène, Éphèse et Tralles.
La ville a été nommée Magnésie, d’après les Magnètes, peuple de Thessalie qui s’est installé la région avec des colons crétois. Plus tard, on l'appela « du Méandre » pour la distinguer de la ville Lydienne à proximité,  Magnésie du Sipyle. En effet la cité, était sur une rive du Méandre.

Le territoire autour de Magnésie était extrêmement fertile et produisait un excellent vin, des figues et des concombres qui faisaient partie de la cuisine grecque antique (sous le nom de σικυός, sikuos).
Magnésie a rapidement atteint un grand pouvoir et une prospérité, et faisait même de l’ombre à Éphèse.
 Cependant, la Cité a été prise et détruite par les Cimmériens, peuple originaire de Tauride (Crimée) qui parcoururent la Turquie actuelle entre 726 et 630 av J-C.

La Magnésie a peut-être été gouvernée pendant un temps par les rois Lydiens, puis est passée sous le contrôle des Perses au VIe siècle.
Au Ve siècle av J-C,  Thémistocle exilé par Athènes est venu en Perse pour offrir ses services à Artaxerxès Ier. Il y est comblé d'honneurs et le roi Perse lui confie le gouvernement de cités grecques d'Asie Mineure, qu'il gère jusqu'à sa mort à Magnésie en 459 av J-C. Les satrapes persans de Lydie y résidaient aussi occasionnellement.

Le site devenu désert fut bientôt réoccupé et reconstruit peut-être ailleurs, par les Milésiens ou, par les Éphésiens.
 
Pendant la Seconde Guerre Mithridatique qui  opposa de 83 à 81 av J-C la République romaine au Royaume du Pont de Mithridate VI, Magnésie a soutenu les Romains.
Puis pendant l’Empire romain, Magnésie fit partie du royaume de Pergame.
Après cette période, la ville semble avoir perdu de l’importance et est rarement mentionnée, mais elle est encore remarquée par Pline et Tacite.
Par contre, Strabon (64 av-25 ap) a noté que le temple n'existait plus, la ville ayant été transférée sans doute dans un autre endroit. La modification du site de la ville mentionnée par Strabon n'est pas remarquée par d'autres auteurs contemporains, mais certains suggèrent que Magnésie a été déplacée loin des rives du Méandre sur les pentes du mont Thorax, près de la petite rivière Lycos, un affluent du Méandre.

 La nouvelle ville que Strabon a vue a été remarquable pour son temple d'Artemis Leucophyrène (« aux sourcils blancs ») dont la taille et le nombre de trésors ont été dépassés par le temple d'Éphèse, mais  la beauté et l'harmonie de ses parties était supérieure à tous les temples d'Asie Mineure.
Le temple dédié à Artemis a été construit vers 190 par l'architecte Hermogène (fin IIIe-début IIe av J-C), dans le style ionique, dont on peut encore admirer aujourd'hui les restes. (photo)


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