Collection : Dr GAU
MYSIE – PERGAME
Unité c. 133-100 av J-C TTB
Atelier : Pergame, Mysie
AE Cuivre 17 mm 9,24 g R2
Références : Sear 3974 – Lindgren I 293; Weber 5184; BMC 142; Mionnet II, 517; SNG Cop 365; SNG von Aulock 7490.
Description avers : Tête d’Athéna à droite, coiffée du casque corinthien à aigrette timbré d’une étoile à huit rais.
Légende avers : EPI PERGA[MOU]
Traduction avers : (magistrat de Pergame)
Description revers : Niké, drapée marchant à droite, tenant une couronne de la main droite tendue et une palme de la main gauche, reposant sur l’épaule.
Légende revers : PERGAMHNWN
Traduction revers : (de Pergame)
Commentaire
Ce type semble plus rare que ne le laissent supposer les ouvrages généraux.
Exemplaire sur un petit flan épais bien centré des deux côtés. Très belle tête d’Athéna. Revers de style fin. Jolie patine vert foncé.
Histoire
MYSIE – PERGAME (133-67 avant J.-C.)
Pergame (en grec Πέργαμον / Pérgamon, littéralement « citadelle »), située à une vingtaine de kilomètres de la côte mysienne se trouvait dans une région fertile. La cité connut une période de splendeur sous la domination énergique des Attalides.
Pergame avait été le lieu où l'eunuque Philétaire gardait le trésor de Lysimaque, composé de plus de 9.000 talents (plus de 200 tonnes de métal). Vers -282, Philétaire trahit d'abord Lysimaque pour Séleucus, avant de se proclamer indépendant, conservant le pactole, origine de la prospérité proverbiale de Pergame.
Le nouveau royaume allait connaître une prospérité économique importante après la paix d'Apamée en 188 avant J.-C. Après la victoire romaine de Magnésie du Sipyle en -189, par la paix d'Apamée, Pergame reçoit de Rome une grande partie de l'Asie Mineure.
A cette époque, Pergame est à la fois l'alliée de Rome et un promoteur de l'hellénisme en Asie Mineure pour contrebalancer cette alliance génératrice d'inimitiés de la part des villes grecques.
Elle devient l'un des grands centres de la culture hellénistique, avec Athènes et Alexandrie. Elle attire de nombreux sculpteurs et philosophes.
La ville possède une agriculture et une industrie prospères : l'industrie fabrique des tissus, de la céramique et surtout, des parchemins (du grec περγαμηνή / pergamênế, c'est-à-dire qui veut dire « peau de Pergame », devenu en français « parchemin »), dont l'industrie s'est développée après l'interdiction de Ptolémée V, jaloux de la bibliothèque de Pergame, d'exporter des papyrus égyptiens vers Pergame.
En mourant, en 133 avant J.-C., Attale III léguait son royaume aux Romains qui créèrent la province d'Asie avec Pergame pour capitale. Il semble qu’il ait compris que rien n’arrêterait l’impérialisme romain et qu’il avait une piètre idée sur ses possibles successeurs, en particulier Aristonicos.
Eumène III de Pergame, plus connu sous le nom d'Aristonicos, est le second fils illégitime d'Eumène II, donc le demi-frère d’Attale III.
Aristonicos revendique le pouvoir royal et refuse le démantèlement du royaume de Pergame. Il organise une guerre de résistance contre l'application du testament d'Attale III.
Il rencontre au départ quelques succès, réussissant à rallier les colonies militaires et les villes de l'intérieur du royaume contre Pergame et les cités côtières, déclarées libres à la mort d'Attale III. Mais il est écrasé en -129 par le consul Marcus Perperna dans une ville majeure au milieu des terres de Carie à Stratonicée de Carie, après 4 ans de résistance.
Perperna fit transporter par bateau à Rome le trésor des Attalides et Aristonicos pour y être exécuté en prison par strangulation, sur ordre du Sénat. (-129)
Le royaume de Pergame fut réorganisé dans la province Romaine de l'Asie et les Romains mirent à sa tête des hommes à eux de confiance, cependant, les troubles persistèrent jusque sous le règne d'Auguste (27 av.J.C-14 ap J-C) où le calme fut rétabli.
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