Collection : Dr GAU
IONIE – IONIA – COLOPHON – KOLOPHON
Unité c. 330-300 av J-C TTB+
Atelier : Colophon, Ionie
AE Cuivre 13 mm 2,10 g R1
Références : Sear 4353 var - Aulock- - BMC.- - Cop.155
Titulature avers : Anépigraphe.
Description avers : Tête laurée d'Apollon Clarios à droite, les cheveux longs.
Titulature revers :
Description revers : Protomé de cheval galopant à droite, sous le ventre du cheval, le nom du magistrat dans le champ à gauche.
Traduction revers : (Colophon / ?)
Commentaire
Très beau portrait. Joli revers. Magnifique patine vert foncé. Exemplaire bien frappé sur un flan régulier. Petites concrétions vertes au droit et au revers ;
Histoire
IONIE – COLOPHON (IVe siècle avant J.-C.)
Colophon (en grec ancien Κολοφών / Kolophốn) qui signifie « au sommet » la ville ancienne étant construite sur plusieurs collines. Elle était située sur les rives de l'Halès et du Calaon, en retrait de la mer, à égale distance entre Téos et Éphèse.
Elle fut fondée, suivant la tradition rapportée par Pausanias, par Andraemon le Pylien, fils de Codros, dernier roi d'Athènes.
Elle passa sous la férule des Lydiens, pendant le règne de Gygès (roi de Lydie au VIIe siècle av J-C), puis des Perses.
Elle fit partie de la révolte ionienne et fut ravagée par les Perses. Puis, elle entra dans la ligue de Délos sous la domination athénienne dès sa fondation. Elle semble avoir subi le sort des cités d'Ionie qui furent ballottées entre Athènes et Sparte entre 413 et 387 avant J.-C.
Après la mort d'Alexandre le Grand, Perdiccas général compagnon d’Alexandre, manifeste l'ambition de maintenir à son profit l'unité de l'empire et chasse les colons athéniens installés à Samos vers Colophon, y compris la famille d'Epicure, qui les a rejoints là après avoir accompli son service militaire.
La cité fut détruite après la mort d'Alexandre le Grand (- 323) par le diadoque Lysimaque (en 299 av J-C) qui devint roi de Thrace et de Macédoine.
Les habitants de Colophon furent chassés vers Éphèse, qu'il venait de fonder.
Après la mort de Lysimaque en 281 av. J.-C., les habitants reviennent dans la ville.
Ensuite la ville est supplantée par Notium qui a d'abord servi de port à Colophon et à Claros.
Notium a été surnommée « Nouvelle Colophon » (en grec ancien Νέα Κολοφών). Plus tard les deux cités sont supplantées par Éphèse.
Colophon fut surtout prospère du VIe au IVe siècle avant J.C. Elle était célèbre par son luxe et son opulence, due surtout au commerce de la résine Kalophonia et à l’élevage de chevaux.
Enfin, elle donna lieu à une expression, « Κολοφῶνα ἐπιτίθεναι / Kolophôna epitithenai » (« ajouter un Colophonien »). Selon Strabon, cela s'expliquait par la puissance de sa cavalerie, qui suffisait à enlever la victoire partout où elle allait.
Platon, explique pour sa part que les Colophoniens possédaient un double droit de vote à l'assemblée des cités ioniennes, pour avoir convaincu Smyrne de se joindre à elles. De la sorte, les Colophoniens décidaient souvent de l'issue d'un suffrage incertain.
Sur son territoire se trouvait l'oracle d'Apollon à Claros.
Elle fut le lieu de naissance du poète et philosophe Xénophane (-v.570/-v.480) et du poète Mimnerme (-v.630/-v.600).
Selon certains auteurs, Colophon était aussi le lieu de naissance d'Homère (fin du VIIIème siècle av. J.-C.)
www lartdesgents.fr
