Description avers : Homère en méditation, le menton sur la main droite, assis à gauche, sur une chaise à haut dossier, un rouleau dans la main gauche.
Traduction avers : (APOLLAS nom du magistrat)
Titulature revers :
Description revers : Apollon en longue robe, avançant à droite, sa lyre sous le bras gauche, tenant une patère dans sa main droite.
Traduction revers : KOLOPHONION (de Colophon)
Commentaire
La représentation d’Homère est rare dans le monnayage grec
Au revers d’une importante série de bronzes, nous trouvons Homère le poète, originaire de Smyrne, l’auteur mythique de l’Iliade et de l’Odyssée. Nous retrouvons l’aède aussi dans le monnayage de Colophon.
Histoire
IONIE – COLOPHON (IIe siècle av J-C)
Colophon (en grec ancien Κολοφών / Kolophốn) est une cité grecque d'Ionie, située au nord-ouest d'Éphèse, dont le nom a donné naissance à un terme d'imprimerie.
Elle se situe entre Lébédos et Éphèse. Le nom de la ville vient du mot en grec : Kolophôn ou Κολοφών qui veut dire « au sommet », la ville étant construite sur des collines.
Les ruines de l'antique cité se trouvent aujourd'hui à Castro de Ghiaour-Keui, un village de mineurs d'İzmir.
Sur le territoire de la cité se trouvait l'oracle d'Apollon à Claros.
Elle fut le lieu de naissance du poète et philosophe Xénophane (-v.570/-v.480) et du poète Mimnerme (-v.630/-v.600).
Selon certains auteurs, Colophon était aussi le lieu de naissance d'Homère (Poète Grec, fin du VIIIe siècle av. J.-C.)
Colophon fut surtout prospère du VIe au IVe siècle avant J.C. Elle était célèbre par son luxe et son opulence, due surtout au commerce de la résine Kalophonia et à l’élevage de chevaux.
Elle fut détruite par Lysimaque en 299 avant J-C et les habitants s'installèrent alors à Notion, le port de Colophon.
La cité était également célèbre pour son luxe. Enfin, elle donna lieu à une expression, « Κολοφῶνα ἐπιτίθεναι / Kolophôna epitithenai » (« ajouter un Colophonien »).
Selon Strabon, cela s'expliquait par la puissance de sa cavalerie, qui suffisait à enlever la victoire partout où elle allait.
Platon, explique pour sa part que les Colophoniens possédaient un double droit de vote à l'assemblée des cités ioniennes, pour avoir convaincu Smyrne de se joindre à elles. De la sorte, les Colophoniens décidaient souvent de l'issue d'un suffrage incertain.
Le site fut prospecté en 1886 par des Anglais, qui emportèrent quelques trouvailles, puis par l’American School of Classical Studies.
D’autres fouilles ont eu lieu ces dernières années afin de mettre en valeur les structures restantes qui ne sont pas très importantes.