Collection du Dr GAU :

GREC 0004

ACARNANIE – THYRRHEION – THYRREION

Tétrobole c. 350-300 av J-C TTB/TB

Atelier : Thyrrheion, Acarnanie.

AE 15  mm 2,48 g R5

Références : Peut-être jamais publiée Athéna à gauche, la chouette à droite et la torche à gauche. (BCD 385 var - SNG Cop 414-415 var - BMC 7)

Titulature avers : Anépigraphe.

Description avers : Tête d’Athéna à gauche (rare) casquée d’un casque attique à cimier, orné de chevillons à pointes.

Titulature avers :O Y Γ à droite (OUG)

Description revers : Chouette debout à droite, tête de face ; monogramme à droite dans le champ, une torche à gauche.

Traduction revers : (de Thyrrheion)

Commentaire

Le graveur, n’a pas voulu présenter une Athéna jeune, ou trop féminine, comme les grands classiques Athéniens le faisaient. Au contraire, il privilégie la matrone volontaire et brave, comme pour signifier que selon lui la ville est toujours prête à se battre. Ici, le visage d’Athéna est relativement viril. La chevelure est pratiquement inexistante, le menton volontaire, le visage massif. Le casque lui-même accentue cet aspect. Il est étonnant qu’une monnaie d’une ville corinthienne ait comme sujet Athéna et la chouette, Corinthe ne manquant pas une guerre contre Athènes.

Histoire

Éloignée de la Grèce des cités, l'Acarnanie passe aux yeux des autres Grecs pour une contrée semi-barbare. Thucydide indique qu'elle vit « à la manière ancienne » c'est-à-dire de piraterie et de brigandage.

Elle émerge au Ve siècle comme enjeu de bataille entre Sparte et Athènes, pendant la guerre du Péloponnèse.

Thyrrheion, Thyrreion. (grec ancien : Θύρρειον) était une ancienne cité grecque dans Acarnanie, colonie corinthienne fondée au Ve siècle.

Elle est aussi nommée Tirion Tirreo ou Turio (grec Θύριον, Θύρρειον, Θούριον) ce qui est déroutant.

En fait, toutes les cartes actuelles nous montrent Thyrrheion au milieu des terres, ce qui est étonnant pour un port, car les auteurs anciens la décrivent comme une ville portuaire !

Des colons corinthiens, dont l'emblème est le cheval ailé, Pégase, ont fondé Thyrréion, un redoutable port de commerce qui finira par supplanter tous les autres sur la côte ouest de la Grande Grèce. Cette ville n'entrera en déclin que deux siècles plus tard avec la concurrence romaine.

Ses habitants sont mentionnés par Xénophon de Cos, qui dit que son territoire a été fortifié : un mur mégalithique a été reprouvé.

L'ancienne Thyrrheion devait être la plus grande ou au moins l'une des plus grandes villes de l'antiquité d’Acarnanie. A en juger par le périmètre des murailles de près de 10 kilomètres. De nombreux chercheurs l'on considérée plus grande que celle d'Athènes du Ve siècle av J-C.

Cicéron mentionne : Xénophon et moi avons visité Thyrrheion qui était une ville d'importance et a été l'une des principales villes d’Acarnanie au IIe siècle avant J-C et est devenue la ville du siège de la Ligue d’Acarnanie. Il dit aussi que lorsqu'il a navigué à Alyzia vers Leucade, il s'est arrêté pendant deux heures à Thyrréion.

On peut donc supposer que cette ville était bien un port et était probablement en face de l'île de Leucade, sur la côte continentale. Cette cité avait un important courant pro-romain ce qui explique que Rome en fit la capitale de l'Acarnanie indépendante suite à la défaite de Philippe V de Macédoine.

De Thyrreion il ne reste rien, hormis le mur, de l’époque grecque dans cette ville, ou l’attribution n’est pas correcte.

Elle fut vidée de ses habitants par ordre de l'empereur Auguste qui a fondé Nicopolis, où ils furent transférés.

Nicopolis d’Épire, Actia Nicopolis ou encore Nicopolis ad Actium (en grec ancien Νικόπολις / Nikópolis, littéralement « la cité de la victoire »), est une cité grecque fondée par Auguste pour commémorer sa victoire navale d'Actium contre Marc Antoine le 2 septembre 31 av. J.-C. à l’embouchure du golfe Ambracique.

La ville est située sur l’isthme de la péninsule qui sépare le golfe ambracique de la mer Ionienne, à l’opposé du promontoire d’Actium, environ 6 km au nord de la ville moderne de Prévéza. Nicopolis a connu un développement florissant pendant la période romaine et l’Antiquité tardive, avant de péricliter à l’époque byzantine.

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