Collection : Dr GAU
MYSIE – PRIAPOS
Unité c. 300-200 av J-C TTB
Atelier : Priapos, Mysie
AE Cuivre 18 mm 3,65 g R2
Références : Sear 3988 - SNG France 2401 - BMC.3
Titulature avers : Anépigraphe.
Description avers : Tête laurée d’Apollon à droite, les cheveux longs tombant sur la nuque.
Titulature revers : PRIAPHNWN)
Description revers : Crevette à droite, surmontée par la légende, un arc en exergue sous la tête.
Traduction revers : (de PRIAPOS)
Commentaire
Monnaie très rare, d’une ville presque inconnue.
Représentation du revers tout à fait inhabituelle. Ce type semble beaucoup plus rare que ne le laissent supposer les ouvrages généraux.
Histoire
MYSIE – PRIAPOS (IIIe - IIe siècle av J-C)
Priapos (grec ancien Πρίαπος, Príapos, Priape) était une colonie cyzicène (de Kyzikos, Cysique), devant son nom au dieu Priape qui y était vénéré, tout comme à Lampsaque et à Parios, villes voisines, qui possédaient également des temples dédiés à ce dieu.
Dieu des Jardins, des Vignes, de la Navigation, de la Vigueur génératrice, Priape était fils de Dionysos et d'Aphrodite ou d'une nymphe. Il avait pour symboles le phallus souvent démesuré et le homard.
Priape était si laid que sa mère l'abandonna à sa naissance et il fut élevé par des bergers appréciant sa rusticité, avant de rejoindre plus tard le cortège de Dionysos.
Petit et trapu, il est à l’opposé de l’idéal de beauté antique de fait il n'est pas vraiment apte à séduire: quand il s’éprend de la nymphe Lotis, la conquête tourne à la farce comme le narre Ovide. Endormie après une fête, la belle nymphe est sur le point d’être violée par Priape mais les braiements de l’âne de Silène la réveille en sursaut, et lui permettent de s'enfuir en appelant les autres dieux à son secours. Priape fut la risée de tous. Il se vengea sur l’âne qui, depuis, lui est sacrifié. Dans une autre version c'est la chaste Vesta qui est l'objet de sa conquête.
Son culte, inconnu de la Grèce des premiers siècles, était originaire d'Asie Mineure, se répandit dans les îles et dans toute la Grèce, et dans l'Italie méridionale.
A l'origine, ce dieu personnifiait principalement la fécondité du sol. C'était aussi un dieu à la fois pastoral et maritime, protecteur des troupeaux, des abeilles et des pêcheurs.
On plaçait l'image du dieu ithyphallique, plus ou moins grossière, et souvent accompagnée d'une inscription, à l'entrée des domaines dont on lui confiait la garde. Sa statue, tenant à la main une faucille servait d'épouvantail et son énorme phallus était censé éloigner les voleurs.
La ville de Priapos avait un port important dans l’Antiquité, sur la mer de Marmara (la Propontide) qui la rendait prospère, tout comme son vin, qui était le meilleur, selon Xerxès. (Roi perse)
Strabon (64 av – 21 ou 25 ap J-C) géographe grec, mentionne que la région produit des vins fins et que le Dieu Priape a donné à la ville son ancien nom.
Thucydide (460-400 ou 395) homme politique et historien athénien, mentionne la ville comme étant un port.
En 334 avant JC, la ville se rendit à Alexandre le Grand sans combattre, avant à la bataille de Granique, qui opposa l'armée macédonienne à l'armée perse sur les rives du fleuve Granique.
Alexandre le Grand y remporte une victoire contre les satrapes perses, qui lui ouvre les portes de l'Asie Mineure. Cet affrontement est la première d'une série de trois victoires des Macédoniens contre les Perses.
Sous l'Empire romain d'est, la ville était connue sous le nom Pegae et était le site d'une forteresse byzantine.
La ville a commencé à décliner à la période byzantine, jusqu’à disparaitre.
Son emplacement semble proche de la ville moderne de Karabiga.
EN EXERGUE : Petit espace réservé au bas d'une pièce de monnaie ou d'une médaille pour recevoir une inscription (date, devise, signature du graveur, etc.).
www lartdesgents.fr