COLLECTION Dr GAU
CILICIE – SOLES – SOLOI
Tritartémorion (3/4 d’obole) c.360–375 av J-C TTB-
Atelier : Soles, Cilicie
AE 9 mm 0,61 g R2
Références : Sear 5616 - BMC 22
Titulature avers : Anépigraphe.
Description avers : Buste casquée et drapé d’Athéna à droite, coiffé du casque attique (d’Athènes) à cimier.
Titulature revers : (SOLEWN)
Description revers : Grappe de raisin accrochée à un morceau de sarment, probablement en hommage à Dionysos et au vin.
Traduction revers : (de SOLOI)
Commentaire
Le monnayage de Soloi ne semble pas débuter avant la seconde moitié du Ve siècle avant J.-C. Il est fabriqué selon l’étalon persique.
Le revers fait directement référence à la culture de la vigne et au culte dionysiaque (Dionysos).
Ce nouveau monnayage débute dans le premier quart du IVe siècle avant J.-C. et dure jusqu’à l’arrivée d’Alexandre le Grand dans la région en 333 avant J.-C.
Histoire
CILICIE – SOLOI (Vᵉ - IVe siècle avant J.-C.)
Soles, Soloi (en grec : Soloi, Σόλοι) puis Pompéiopolis, aujourd'hui Mezitli, en Turquie, est une cité grecque de Cilicie.
Elle a été fondée autour de 700 a. C. par les habitants de Rhodes, de Lindos plus précisément, sur la côte est de l’île de Rhodes.
Bien que Diogène Laërce (IIIe siècle après) rapporte qu’on attribue l'origine de son nom à Solon d’Athènes (-638 / -558) le père de la constitution athénienne, qui en aurait été le fondateur selon cet auteur, mais cela semble douteux.
Mais il suggère aussi que c’était un comptoir Phénicien, qui aurait été colonisée par les Rhodiens.
Le nom de la ville signifie aussi « Soleil » ce qui évoque immanquablement un culte solaire primitif.
La relation avec Rhodes n'a pas été constante et la ville est devenue autonome.
Elle fut l'un des ports les plus actifs de la côte de l'Anatolie côté mer Méditerranée. Selon certains documents, Soloi a été membre de la Ligue de Délos.
Xénophon (c. -430 / -354) le site comme une ville côtière autonome de Cilicie.
Avec l’invasion Perses, la ville est prise en 449, mais pendant la domination perse, Soloi a maintenu son autonomie.
En 333 a. C. a été conquise par Alexandre le Grand et passa à l'Empire macédonien, qui a établi une démocratie et parce que considérée comme une ville riche, a imposé un lourd tribut de 200 talents pour la fidélité que ses habitants avaient le roi Perse.
Après la mort d'Alexandre le Grand, Soloi est intégrée à l'empire séleucide et la ville est devenue un important port stratégique militaire, bien des années plus tard, a été affaibli en raison de l'instabilité de l'empire séleucide lui-même.
En l'an -197 c’est l'une des villes de Cilicie prises par Antiochos III au cours de la cinquième guerre de Syrie.
Aux environs de 77 av. J.-C., la ville est détruite par Tigrane II d'Arménie au cours de la guerre contre Mithridate VI. Les habitants sont déportés vers Tigranakert, la nouvelle capitale.
La ville est pratiquement abandonnée. Tigranocerte disparaitra à son tour, et nous ignorons toujours sa situation. Plutarque (46 / 125) écrit que Tigranocerte était une riche et belle ville, comptant 100 000 habitants.
En 76 av J-C, la côte sud de l’Anatolie est devenue un refuge pour les pirates, qui se sont emparé de Soloi. Ces pirates sont allé jusqu’à Rome et ont été un problème sérieux pour les Romains. Jules César du s’occuper d’eux.
Ce fut finalement Pompée (64 av J-C) qui régla définitivement le problème des pirates, en les graciant et épargnant en échange de la soumission à Rome. La ville de Soloi a été restauré et rebaptisé en son honneur Pompeiopolis.
Au cours de l'Empire romain d'Orient (Empire byzantin) Port Pompeiopolis a été très actif, mais en 526 un grand tremblement de terre a eu lieu et une grande partie de la ville a été détruite.
Plus tard, il y eu des tentatives de reconstruire, mais en raison de l'avancée arabe le long de la côte méditerranéenne orientale, le port perdit de son importance et, enfin, la ville fut abandonnée.
Sa localisation est actuellement toute relative.
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