Collection : Dr GAU
MYSIE – MYSIA – PRIAPOS
Quart d’unité c. 300-200 av J-C TTB
Atelier : Priapos, Mysie
AE cuivre 12 mm 1,05 g R2
Références: SNG von Aulock 7526 - Winterthur 2680 - Klein 290.
Titulature avers : Anépigraphe.
Description avers : Tête laurée d’Apollon avec de longs cheveux, à droite, grènetis circulaire
Titulature revers : PRI /A PRI/A
Description revers : Crabe vu de dessus ; en dessous PRI et au-dessus A, entre les pinces.
Traduction revers : (de Priapos)
Commentaire
Monnaie très rare, d’une ville presque inconnue.
Histoire
MYSIE – PRIAPOS (IIIe siècle av J-C)
Priapos (grec ancien Πρίαπος, Príapos, Priape) était une colonie cyzicène (de Kyzikos, Cysique), devant son nom au dieu Priape qui y était vénéré, tout comme à Lampsaque et à Parios, villes voisines, qui possédaient également des temples dédiés à ce dieu.
Priape est un dieu de la fertilité, ithyphallique, protecteur des jardins et des troupeaux.
La ville de Priapos avait un port important dans l’Antiquité, sur la mer de Marmara (la Propontide) qui la rendait prospère, tout comme son vin, qui était le meilleur, selon Xerxès. (Roi perse)
Strabon (64 av – 21 ou 25 ap J-C) géographe grec, mentionne que la région produit des vins fins et que le Dieu Priape a donné à la ville son ancien nom.
Thucydide (460-400 ou 395) homme politique et historien athénien, mentionne la ville comme étant un port.
En 334 avant JC, la ville se rendit à Alexandre le Grand sans combattre, avant à la bataille de Granique, qui opposa l'armée macédonienne à l'armée perse sur les rives du fleuve Granique.
Alexandre le Grand y remporte une victoire contre les satrapes perses, qui lui ouvre les portes de l'Asie Mineure. Cet affrontement est la première d'une série de trois victoires des Macédoniens contre les Perses.
La ville a commencé à décliner à la période byzantine, jusqu’à disparaitre.
Priape
Dieu des Jardins, des Vignes, de la Navigation, de la Vigueur génératrice, Priape était fils de Dionysos et d'Aphrodite ou d'une nymphe.
Il avait pour symboles le phallus souvent démesuré et le homard.
Priape était si laid que sa mère l'abandonna à sa naissance et il fut élevé par des bergers.
Petit et trapu, il est à l’opposé de l’idéal de beauté antique de fait il n'est pas vraiment apte à séduire: quand il s’éprend de la nymphe Lotis, la conquête tourne à la farce comme le narre Ovide. Endormie après une fête, la belle nymphe est sur le point d’être conquise par Priape mais les braiements de l’âne de Silène la réveille en sursaut, et lui permettent de s'enfuir en appelant les autres dieux à son secours. Priape fut la risée de tous. Il se vengea sur l’âne qui, depuis, lui est sacrifié. Dans une autre version c'est la chaste Vesta qui est l'objet de sa conquête.
Son culte, inconnu de la Grèce des premiers siècles, était originaire d'Asie Mineure, se répandit dans les îles et dans toute la Grèce, et dans l'Italie méridionale.
A l'origine, ce dieu personnifiait principalement la fécondité du sol. C'était aussi un dieu à la fois pastoral et maritime, protecteur des troupeaux, des abeilles et des pêcheurs.
On plaçait l'image du dieu ithyphallique, plus ou moins grossière, et souvent accompagnée d'une inscription, à l'entrée des domaines dont on lui confiait la garde. Sa statue, tenant à la main une faucille servait d'épouvantail et son énorme phallus était censé éloigner les voleurs.
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