MYSIE – CYZIQUE – MYSIA – KYZIKOS Hémiobole c. 450-420 av J-C TB Atelier : Cyzique, Mysie AR 10 mm 0,31 g R1 Références : Sear 3848 - BMC.121 - Cop.- - Aulock1215 - SNG. France 5/380 - De Luynes2471
Titulature avers : Anépigraphe. Description avers : Protomé de sanglier bondissant à gauche ; derrière, un thon.
Description revers : Tête de lion à gauche, la gueule béante dans un carré creux.
Commentaire Pour ce type, nous avons des trihémiobole (1,20 g), des oboles (0,80 g), des tritartémoria (0,60 g) et des hémioles (0,40 g). Histoire MYSIE – CYZIQUE (VIe - Ve siècle avant J.-C.) Cyzique (en grec ancien Κύζικος / Kýzikos) était une cité grecque de Mysie, sur la Propontide (l'actuelle mer de Marmara) sur une île à l’origine.
La ville aurait été fondée par des Pélasges de Thessalie, selon la tradition à l'arrivée des Argonautes; plus tard elle a reçu beaucoup de colons de Milet, surtout à partir de 756 av J-C, mais est devenue importante seulement après la guerre de Péloponnèse, avec la décadence d'Athènes et de Milet.
Le monnayage débuta à la fin du VIIe siècle avant J.-C. Un important monnayage d'électrum fut frappé entre 600 et 330 avant J.-C. avec le thon comme symbole.
Alcibiade y remporta une victoire sur la flotte spartiate avec l'aide de Thrasybule et de Théramène vers 410. Il ne néglige pas de renforcer les revenus athéniens, il soumet Cyzique, Chalcédoine et Sélymbria, et leur impose de verser tribut. C’est ainsi que Cyzique fit partie de la ligue de Délos. Eudoxe de Cnide avait une école à Cyzique et se rendit avec ses élèves à Athènes, visitant Platon, puis retourna à Cyzique, où il mourut 355 av J-C. L'ère des Olympiades à Cyzique a été estimée de 135 ou 139.
En raison de sa position avantageuse, elle acquit rapidement une importance commerciale, et les statères d'or de Cyzique étaient une monnaie de base dans le monde antique jusqu'à ce qu'ils aient été remplacés par ceux de Philippe de Macédoine. Sa pièce unique et caractéristique, valait 28 drachmes.
Pendant la guerre du Péloponnèse (431-404 av J-C), Cyzique fut soumis tour à tour aux Athéniens et aux Lacédémoniens. Lors de la bataille navale de Cyzique en 410 pendant la guerre du Péloponnèse, une flotte athénienne mit en déroute et détruisit complètement une flotte spartiate. Antalcidas un général spartiate du IVe siècle av J-C, conclut avec Artaxerxès II Mnémon, roi de Perse, en l'an 386 av. J.-C., la Paix d'Antalkidas ou du Grand Roi: par ce traité, Sparte, dans le but de contrôler les cités grecques, acheta l'appui du Grand Roi en lui soumettant toutes les villes grecques de l'Asie Mineure. Alexandre le Grand reprit Cyzique aux Perses en 334 av J-C. On lui attribua plus tard la construction du pont reliant l'île au continent.
L'histoire de la ville à l'époque hellénistique est étroitement liée à celle des Attalides de Pergame. A la fin de leur règne Cyzique suivi le sort du royaume de Pergame et devint province romaine. Cyzique résista au roi Mithridate VI du Pont qui l'assiégea avec 300.000 hommes en 74 av J-C, mais la ville résista vigoureusement, et le siège fut levé par Lucullus: la loyauté de la ville fut récompensée par une extension du territoire et d'autres privilèges comme son indépendance municipale. Cyzique était la ville principale de la Mysie du Nord.
Elle était la patrie d'origine d’Eudoxe de Cyzique, navigateur du IIe siècle av J-C, qui selon Pline l'Ancien, aurait fait le tour de l’Afrique. Selon une version plus probable, adoptée par Strabon, ce projet ne reçut pas d'exécution. Eudoxe vivait en Égypte. Sur l'initiative de Ptolémée Évergète III, Eudoxe de Cyzique s'embarqua pour l'Inde. Au retour, il fut jeté par une tempête sur les côtes orientales de l'Afrique. S'étant livré à des échanges avec les indigènes, il rapporta à Alexandrie des objets provenant de Gadès (l'actuelle Cadix) et en déduisit qu'il était possible de parvenir aux Indes en contournant l'Afrique. Il rassembla donc une expédition qui partit de Gadès, mais échoua sur les côtes marocaines. Il renouvela une seconde fois sa tentative et disparut au large de l'Afrique occidentale.