Collection du Dr GAU :
CARIE - ÎLES DE CARIE – RHODES
Demi-unité c. 394-304 av J-C TTB
Atelier : Rhodes, Carie.
AE (Cuivre) 10 mm 0,97 g R2
Références : Sear 5074 – SNG Cop 248
Description avers: Une rose avec un bouton à droite et une feuille à gauche.
Titulature revers : P // O dans le bas du champ.
Description revers : Une rose.
Traduction revers : (de Rhodes)
Commentaire
Monnayage le plus petit frappé à Rhodes.
La rose constitue le symbole éponyme de la capitale fédérale fondée en 408 avant J.-C., qui se dit en grec rhodos.
Le monnayage de cuivre semble débuter à la fin du Ve siècle avant J.-C. Il est constitué de petites monnaies divisionnaires et dure pendant presque un siècle.
Histoire
CARIE - ÎLES DE CARIE – RHODES (Ve - IVe siècle avant J.-C.)
Hélios, (en grec ancien Ἥλιος / Hếlios) qui dans la mythologie grecque personnifie le soleil, est le premier à voir l'île sortir des eaux et la trouve si belle qu'il décide de la prendre sous sa protection.
Quelque temps après, une nymphe locale appelée Rhodé donne sept fils et une fille à Hélios.
Kerkafos, le second fils, devient père de trois enfants, trois garçons dont les noms sont Kamiros, Ialissos et Lindos, qui créent les trois premières cités de l'île.
Camiros fut la première à frapper sa monnaie.
L'île a été habitée à l'époque néolithique. Les contacts avec le monde grec existaient, mais au VIIIe siècle les Doriens envahirent l'île.
En 408 ou 407 av. J.-C., ces trois cités s'unirent pour former la cité-État de Rhodes, peut-être sous la supervision d'Hippodamos de Milet.
Rhodes (en grec ancien Ῥόδος / Rhódos), capitale fédérale, fut fondée en 408 avant J.-C., date du début du monnayage.
En 357, l'île fut conquise par le Roi de Carie, Mausole (377-353) et en 340 elle retomba aux mains des Perses, mais leur domination fut de courte durée. En 332, au grand soulagement de ses citoyens, elle devint une partie de l'Empire d’ Alexandre le Grand, ayant vaincu les Perses et devint de nouveau indépendante.
À la mort d'Alexandre le Grand en 323 av J-C, l'île retrouva son autonomie en expulsant la garnison macédonienne, puis entretint des relations commerciales étroites avec le royaume égyptien des Ptolémée. Sa prospérité économique était très importante : ses vins étaient exportés jusque dans les cités grecques du Pont Euxin, comme le montrent de nombreux timbres amphoriques.
Pendant les guerres des diadoques, l'île résista à un siège fameux par Démétrios Poliorcète en -305, qu'elle commémora par l'édification du Colosse, sous la conduite de Charès de Lindos entre 292 et 284 avant J.-C.
C'était l'une des sept merveilles du monde. Haut de 33 mètres, il fut détruit par un tremblement de terre en 226 av J-C. Un oracle interdit aux Rhodiens de le reconstruire.
Le colosse, qui a fait travailler beaucoup d’imaginations, ressemblait en fait à la statue de la liberté aux USA, d’après les études techniques moderne. Sa structure était en bois, recouverte de bronze, lestée de pierre, ne permettait pas d’autre position, même avec notre technologie actuelle.
La fin du IIIe siècle av. J.-C. et le début du IIe siècle av. J.-C. furent une période d'apogée, la flotte rhodienne exerçant une forte influence dans l'Égée et combattant la piraterie, surtout après l'effacement des Lagides.
En 220 av. J.-C., l'île fit la guerre à Byzance, qui voulait établir un péage sur le passage des navires vers la mer Noire.
Après la paix d'Apamée (-188), Rhodes devint la principale puissance maritime hellénistique, dominant une partie de l'Asie mineure et des îles de l'Égée ; cette situation provoqua une tension dans ses relations avec Rome, dont elle avait été l'alliée au cours des guerres contre les royaumes hellénistiques.
Rhodes déclina après la fin de la Troisième Guerre macédonienne, au cours de laquelle son attitude lui avait valu l'hostilité de Rome : elle dut renoncer à une partie de ses possessions et fut touchée économiquement par la création du port franc de Délos en
-167.
En -165, le traité qu'elle signa avec Rome marque la fin de sa toute-puissance, mais c'est surtout le second tremblement de terre de -142 qui mit à mal l'état rhodien.
La cité de Camiros (ou Kamiros) notamment fut détruite puis abandonnée.
Elle sera redécouverte au XIXe siècle.
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