Collection : Dr GAU
MYSIE – [TROADE] – LAMPSAQUE
Trihémiobole c. 390-330 av J-C TTB
Atelier : Lampsaque
AR 11 mm 1,17 g R1
Références : Sear 3879 - BMC.40 - Jameson- - B. traité2569 var., pl. 172/12 var. - Aulock7396 var. - P.- - SNG. France 5/1194 - Delepierre- - GC.3893 - Weber 5092.
Titulature avers : Anépigraphe.
Description avers : Tête féminine janiforme, coiffée de la tænia (un bandeau) avec boucle d’oreille et un collier dont 3 perles sont encore visibles à droite.
Titulature revers : LA / M débutant à 12h.
Description revers : Tête d’Athéna à droite, coiffée d’un casque corinthien qui semble orné d’un serpent dans les restes d’un carré creux.
Traduction revers : (Lampsaque)
Commentaire
Type archaïsant au droit
Le monnayage d’argent de Lampsaque semble débuter dans la première moitié du Ve siècle avant J.-C. avec l’étalon persique comme référent. Ce monnayage perdure jusqu’à l’arrivée d’Alexandre le Grand en Asie Mineure. Outre la drachme, nous avons une série complète de monnaies divisionnaires de l’hémidrachme en passant le dioble ou le trihémiobole.
Histoire
MYSIE – LAMPSAQUE (Ve - IVe siècle avant J.-C.)
La Troade et l'Éolide faisaient partie de la Mysie. Les « frontières » ont varié suivant les auteurs.
Lampsaque (en grec ancien Λάμψακος / Lámpsakos), d'abord connue comme Pityussa (Πιτυοῦσσα / Pityoũssa). Elle est proche de l'actuelle Lapseki.
Lampsaque, placée à l'entrée de l'Hellespont, était une colonie phocéenne ou de Milet, suivant les auteurs. Sa position stratégique de port sur l'Hellespont est le fondement de sa prospérité commerciale.
Enjeu permanent de la rivalité qui opposait les Grecs et les Perses, Lampsaque entra dans la confédération délienne après la bataille de Mycale en 479 avant J.-C.
Elle se détacha de la tutelle athénienne en 412 avant J.-C., mais fut reprise.
Entre la chute d'Athènes en 404 avant J.-C. et la bataille de Cnide en 394 avant J.-C., puis la paix d'Antalcidas en 387 avant J.-C., la cité changea souvent de camp passant de l'influence grecque à celle du grand Roi et de ses satrapes.
En 334, à l'arrivée d'Alexandre le Grand, la cité fut épargnée bien que favorable à Darius III Codoman avec Memnon, despote de la cité.
La ville connut une grande prospérité à l'époque hellénistique.
Lampsaque est à l'origine du culte de Priape :
« Les habitants de Lampsaque, ville située sur les bords de l’Hellespont, s’avisèrent, les premiers, de tirer ce symbole (le phallus) de la dépendance des dieux-soleil, de l’ériger en divinité, et de lui rendre un culte particulier sous le nom antique de Priape. Ce dieu naquit dans cette ville, dit la fable, ce qui, en langage allégorique, signifie que son culte y prit naissance. »
Les villes voisines de Parion et Karabiga avaient elles-aussi un culte au dieu Priape.
Dans l’Antiquité, la ville possédait le plus grand temple d’Asie Mineure dédié à Priape (Priapos).
Ce dieu né de Dionysos et d’Aphrodite, (ou Vénus) était représenté affublé d’un énorme phallus en érection perpétuelle (d’où le nom priapisme).
Priape était surtout adoré en Asie Mineure, mais aussi en Grèce et en Italie.
Il personnifiait la virilité mâle et l’amour physique.
De grandes fêtes étaient données à Lampsaque et à Rome en son honneur, que l’on appelait les priapées.
On lui sacrifiait des ânes, animal qu’il détestait, parce que cet animal s’était mis à blaire, dans le moment que Priape voulait surprendre une nymphe endormie, et lui avait fait manque son coup….
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