Collection : Dr GAU
SYRIE – ROYAUME SÉLEUCIDE – ANTIOCHOS III LE GRAND
Demi-unité c. 223-187 av J-C TTB
Atelier : Antioche, Syrie
AE 17 mm 2,92 g
Références : Sear 6946 var - SC.1049 -1050 - HGCS. 9/519
Titulature avers : Anépigraphe.
Description avers : Tête laurée d’Antiochos sous les traits d’Apollon, les cheveux longs.
Titulature revers : BASILEWS // ANTI / OCOU (BASILEWS// ANTI / OCOU)
Description revers : Apollon assis à gauche sur l'omphalos, tenant une flèche, de la main droite et s’appuyant de la main gauche sur son arc. Un monogramme à droite.
Traduction revers : (du roi ANTIOCHUS)
Commentaire
Exemplaire sur un flan légèrement ovale, portrait bien centré, revers un peu court mais bien lisible.
Histoire
Antiochos III « Le Grand » (en Grec : 'Aντίoχoς Γ' ò Μέγας) naquit vers 242, il fut le frère cadet de Séleucos III auquel il succéda après le court règne de ce dernier (3 ans), assassiné en 223 par deux de ses officiers lors d'une campagne contre Attale Ier, roi de Pergame.
Antiochos III hérita d'un État désordonné où beaucoup de satrapies avaient pris leur indépendance. Il restaura la souveraineté Séleucide. Molon, satrape de Médie, devient gouverneur général des satrapies supérieures ; l’Anatolie est confiée à Achaïos. Enfin, il maintient à ses côtés Hermias, le ministre qui servait son frère Séleucos III.
Mais chacun de ces personnages cherche à trahir et gouverner à la place d’Antiochos.
En 219 il se heurta à une rébellion en Asie Mineure. Achaïos II, général des armées Séleucides en Anatolie qui usurpa le pouvoir dans la région, se proclame roi et reçut le soutien de la part de l'Égypte. Cette même année, Antiochos III s'empara de Séleucie de Piérie, mais il fut battu en Juin 217 à la bataille de Raphia (près de Gaza) par le Roi d’Égypte, Ptolémée IV Philopator.
Avec cette victoire, ce dernier annexa une partie importante de la Syrie.
Entre 216 et 214, Antiochos III fit à nouveau face à Achaïos II et parvint à détruire son soulèvement. Achaïos fut attaqué dans Sardes, vaincu et tué en 213 av J-C.
Pensant à l’empire d’Alexandre, Antiochos cherche à rétablir l’autorité séleucide sur les satrapies orientales et à faire face à l'expansion des Parthes et à la sécession du royaume gréco-bactrien. Il parvient à surmonter son échec contre les égyptiens de Ptolémée et à former une armée estimée (peut-être exagérément) par Justin à 100 000 fantassins et 20 000 cavaliers qu'il rassemble à Ecbatane (Iran).
Antiochos mena plusieurs campagnes victorieuses vers l'Est, qui lui permirent d'annexer entre autres l'Arménie.
Vers 210, il livra une bataille contre le Roi de Bactriane Euthydème Ier. Celui-ci résista avec succès à trois ans de siège dans sa ville fortifiée de Bactres ce qui contraint Antiochos III a finalement le reconnaître comme dirigeant (Polybe).
En209, il envahit les Parthes et occupa leur capitale à Hécatompyles.
Mais leur Roi Artaban Ier ou Arsace II, reprit l'offensive et Antiochos III fut obligé de conclure la paix. La Parthie se retrouva alors indépendante du royaume Séleucide.
En 206, Antiochos III reconquit l'Hyrcanie.
Entre 205 et 204, de Séleucie du Tigre, il lança une expédition dans la région du golfe Persique.
En 201, Antiochos III, passa une alliance avec le Roi de Macédoine Philippe V (221-179). Par ses victoires, il s’empara de l'Empire maritime Lagide, de toute la Syrie, de la Palestine et de l'Asie Mineure et devint la première puissance en Orient.
En 195 av. J.-C., Antiochos accueille à sa cour Hannibal Barca, ennemi notoire des Romains, ce qui renforce leur méfiance, même si l'influence du Carthaginois sur la politique séleucide reste limitée, ou en tout cas méconnue.
En 192, il débarqua en Grèce, mais ne reçut que très peu de soutien.
En 191, le Consul Romain Manius Acilius Glabrio le battit aux Thermopyles. Puis, les Romains furent encore vainqueurs en 190, à la bataille de Magnésie du Sypile (aujourd'hui Manisa, Turquie).
Pour finir, Antiochos est contraint de signer la Paix d'Apamée (188), très avantageuse pour les Romains : il perd toute l'Asie à l'Ouest de la ligne Halys-Taurus au profit surtout des Attalides de Pergame, indéfectibles alliés des Romains, livre ses éléphants et sa flotte (sauf dix navires) et paye une énorme indemnité de guerre de 12 000 talents, à verser en douze annuités, dont une partie finit probablement dans les caisses de la famille des Scipions à en croire Tite-Live.
Son fils Antiochos IV est par ailleurs envoyé comme otage à Rome. Prenant prétexte de l'indemnité à payer, il tente de s'emparer du trésor d'un temple d'Élymaïde (Iran), mais la population se révolte et il est tué comme un « vulgaire bandit » le 3 ou 4 juillet 187. Son fils Séleucos IV, déjà associé au pouvoir, lui succède.
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