Collection : Dr GAU
MYSIE – PARION – PARIUM
Trihémidrachme (3/4 de drachme) c. 480 av J-C TTB
Atelier : Parion, Mysie
AR 12,5 mm 3,18 g R2
Références : S. 3917 (200£) - SNG Aulock 1318 var. - SNG Cop 256 var. - SNG. France 5/1347-
Delepierre2526 - SGKB.276 - Asyut 612 - Rosen 525.
Titulature avers : Anépigraphe.
Description avers : Tête de Gorgone archaïque vu de face (Gorgoneion).
Description revers : Carré creux avec motif cruciforme évidé, de conception approximative, centré d’un globule qui n’existe pas sur notre modèle : le coin était cassé ou bouché.
Commentaire
Style archaïque prononcé, présentant un gorgoneion très particulier.
Le monnayage de Parion débute au Ve siècle avant J.-C. Un siècle plus tard, nous avons d’importantes émissions d’hémidrachmes avec le bœuf au droit et le gorgoneion au revers associés à de nombreux symboles monétaires. La monnaie ancienne de Parion est assez abondante, attestant de sa grande production.
Histoire
MYSIE – PARION (Ve siècle avant J.-C.)
Parion (en grec ancien Πάριον), aujourd'hui Kemer en Turquie, est une cité grecque de Mysie située sur l'Hellespont, entre Lampsaque et Priapos.
La ville est fondée en 710 par des colons venus d'Érétrie (Eubée) et de Paros (île de la mer Égée)
Au Ve siècle, elle a fait partie de la Ligue de Délos, alliance militaire initialement créée pour repousser l'ennemi Perse.
Son monnayage à la tête de la Gorgone débuta à cette époque.
Au siècle suivant, le gorgoneion passa du droit au revers.
Il ornait normalement l'égide d'Athéna et était censé pétrifier tout ennemi qui osait le regarder en face.
Parion connut sa plus grande période de développement au IVe siècle av J-C.
Dans la période hellénistique, il appartient au domaine de Lysimaque et ensuite à la dynastie d'Attalide
La cité est renommée pour son sanctuaire d'Éros, qui abrite notamment une statue de Praxitèle représentant le dieu ailé.
Elle possède également un oracle d'Apollon transporté depuis la cité voisine d'Adrastéia, pour lequel l'architecte Hermocréon érige, à l'époque hellénistique un autel remarquable à la fois par sa taille (il est long d'un stade) et par sa beauté.
À l'époque d'Auguste, la cité devient colonie romaine dans la province d’Asie.
La littérature attribue deux statues d'Éros à Praxitèle. L'une est celle dite « de Thespies »(Béotie)
Le second Éros est celui dit de Parion qui, selon Pline, est aussi connu que l'Aphrodite de Cnide elle-même et qui est probablement en bronze, puisque cité dans le chapitre relatif au travail des métaux.
Il a été rattaché à des monnaies de Parion, frappées du règne d'Antonin le Pieux à celui de Philippe l'Arabe, montrant une figure ailée en appui sur la jambe droite, la main droite étendue sur le côté et le bras gauche plié — représentation qui correspond dans ses grandes lignes au Génie Borghèse du Louvre et à d'autres statues issues de Cos et de Nicopolis ad Istrum. Cependant, le type numismatique comprend un manteau jeté sur l'épaule gauche que l'on ne retrouve dans aucune des statues.
On a également objecté qu'elles différaient trop les unes des autres pour former un véritable type et qu'inversement, leurs points communs se retrouvaient dans bien d'autres statues dissemblables
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