Références : Sear 5672 var - Laffaille541 var. - Aulock- - Cop.- - Levante944 - SNG France 2/1311 var. - BMC.-
Titulature avers : Anépigraphe.
Description avers : Buste voilé, tourélé et drapé de Tyché à droite ; grènetis circulaire.
Titulature revers : (TARSEWN) à droite et monogramme HP (HR) à gauche.
Description revers : Autel de Sandan de forme pyramidale avec Sandan debout de face sur un lion ; le tout posé sur un base quadrangulaire, ornée de trois guirlandes, surmonté d’un aigle posé au sommet de la pyramide.
Traduction revers : (de Tarses)
Commentaire
Ce type de bronze est frappé après 164 avant J.-C. et la disparition d’Antiochus IV qui avait changé le nom de la cité en Antiocheia. La cité maintint une indépendance politique et économique jusqu’à l’arrivée des Romains.
Histoire
CILICIE – TARSE (IIe-Ier siècle av J-C)
Tarsus (grec: Ταρσός) est une ville historique à 15 km de la Méditerranée, mais un port à l’origine.
Avec une histoire qui remonte à plus de 6000 ans, Tarse a longtemps été une étape importante pour les commerçants et un point focal de nombreuses civilisations.
Sa fondation est légendaire, et les explications nombreuses et fantaisistes.
Les fouilles révèlent que le développement préhistorique de Tarse remonte à la période néolithique et continue de façon ininterrompue jusqu’ à l’âge du bronze.
Mais elles sont très limitées par la présence de la ville moderne.
L’ancienne ville fit partie des empires hittite, puis assyrien avant de passer sous la domination perse.
A cette époque, le dieu protecteur de la ville était Sandan, dont un grand monument existait à Tarse au moins jusqu'au 3ème siècle après JC.
Le dieu protecteur de la ville était Sandan, depuis le IIe millénaire environ, dont un grand monument existait à Tarse au moins jusqu'au 3ème siècle après JC. C’est une figure syro-phénicienne d’un dieu mourant et renaissant, d’où à Tarse, le bûcher annuel embrasant Sandan. (Sandan-Sandon-Santa)
Les monnaies montrent Sandan debout sur un lion ailé et à cornes, et il est maintenant considéré comme probable que le Lion de Saint-Marc, sur le pilier de la Piazza San Marco à Venise, était à l'origine un lion-griffon ailé d’un monument de Tarse, acheté par des vénitiens au XIIe siècle. [Voir « The Lion of Venice » de Bianca Maria Scarfi (1990)].
La ville tomba entre les mains d'Alexandre le Grand à la veille de la bataille d'Issos en 333 avant J.-C. Lancé à la poursuite de l'empereur de Perse Darius III, il se baigne dans le Cyndus, où il prend froid, ce qui retarde sa marche. Ce cours d'eau était appelé Cydnus (en grec : Κύδνος) dans l'Antiquité.
Alexandre mort, elle fit partie de l'empire séleucide, mais lui fut parfois disputée par les Lagides.
A cette époque, Tarse était déjà largement influencée par la langue et la culture grecque, et dans le cadre de l'Empire séleucide, il est devenu de plus en plus hellénisé.
Héraklès et Sandan ne font plus qu’un.
Strabon loue le niveau culturel de Tarse dans cette période avec ses philosophes, poètes et linguistes.
Les écoles de Tarse rivalisaient ceux d'Athènes et d'Alexandrie.
Antiochos IV avait rebaptisé la ville Antiochia sur le Cydnus. Mais ce nom n'a pas resté, en raison de la confusion de tant de villes appelé Antioche.
A cette époque, la bibliothèque de Tarse a tenu 200.000 livres, y compris une vaste collection d'ouvrages scientifiques.
À l'époque hellénistique, elle devint une métropole importante et un centre philosophique réputé pour ses stoïciens.
Pendant l'Empire romain, Tarse était la capitale de la province de Cilicie, la scène de la première rencontre entre Marc Antoine et Cléopâtre (41 av J-C), et le lieu de naissance de l'apôtre Paul dit de Tarse, un juif et citoyen romain du nom de Saul,qui se prononce Shaoul.