Collection : Dr GAU
ARGOLIDE – ARGOS – ARGOLIS
Hémidrachme c. 146 av J-C TTB
Atelier : Argos, Argolide
AR 17 mm 2,42 g R1
Références : Sear 2797 - BMC.110 - B. traité- - GC.2797 - HGCS. 5/691
Description avers : Protomé de loup à droite.
Description revers : A dans un carré creux ; au-dessous, tête de harpon tournée à droite.
Légende revers : A-GA/Q-O/KLEOS)
Traduction revers : (Agathoclès) (nom du magistrat monétaire)
Commentaire
Droit et revers sont en lien étroit avec le nom de la cité : A et loup, symbole d’Apollon.
Exemplaire sur un flan ovale et irrégulier bien centré des deux côtés. Droit bien venu à la frappe. Joli revers. Patine de collection ancienne avec des reflets dorés.
Histoire
ARGOLIDE – ARGOS (Ve - IVe siècle av J.-C.)
Argos (grec ancien Ἄργος) est une ville d'Argolide dans le Péloponnèse.
Argos d'après la mythologie avait été l'une des principales cités du royaume d'Agamemnon avec Mycènes.
Argos, très tôt se retrouva la capitale de l'amphictyonie dorienne. Une amphictyonie désigne dans l'antiquité grecque une ligue à vocation sacrée, ayant la charge de l'administration d'un sanctuaire. Pour Argos, le temple d'Héra.
Phidion d'Argos est décrit comme l'un des créateurs de la monnaie d'Égine. La cité d'Argos vouait un culte particulier à l'Apollon solaire dont le loup est l'un des symboles et que les Argiens choisirent pour leurs monnaies dont la fabrication commença au début du Ve siècle avant J.-C.
Au VIIe siècle av. J.-C., elle soumit les autres cités péloponnésiennes. On lui attribue la première utilisation des pièces de monnaie et de la balance en Grèce continentale. Pheidon (tyran du VIIe siècle) fut défait par les Spartiates en 668 avant notre ère.
Argos fut définitivement éclipsée par Sparte à partir du VIe siècle av. J.-C. et ne participa pas aux guerres médiques. Les Argiens restèrent neutres lors de l'invasion perse de Xerxès en 480 avant J.-C.
Ils s'emparèrent de Mycènes en 468 avant J.-C.
Argos rejoignit l'alliance athénienne après la paix de Nicias en 421 avant J.-C. qui mit fin à la guerre de dix ans, première étape de la guerre du Péloponnèse.
La rivalité avec Sparte explique qu'Argos ait adopté systématiquement un parti anti-laconien pendant la guerre du Péloponnèse, soit en restant neutre, soit en s'alliant à Athènes.
La bataille de Mantinée, en 418 av. J.-C., où Argos fut vaincue, finit cependant par convaincre Argos de s'allier avec Sparte mais pas pour longtemps car elle rompit ce traité au début de la guerre de Corinthe, en 395 av. J.-C.
En 362, Argos s'allia aux Thébains, toujours contre Sparte avant de tomber sous la protection de Philippe II de Macédoine.
Après la mort d'Alexandre et la guerre Lamiaque de 322 avant J.-C., Argos entra dans la ligue achéenne en 280 avant J.-C.
Pyrrhus s'attaqua à Argos en 272 avant notre ère, au cours de sa guerre contre le Macédonien Antigone II Gonatas. Il y fut tué par une tuile lancée depuis un toit par une vieille femme.
Le tyran Aristomachos fit adhérer sa cité à la Ligue achéenne en -229.
En -198, lors de la Deuxième Guerre macédonienne, Argos resta fidèle à Philippe V de Macédoine contrairement à la majorité des États de la Ligue ; le roi la confia à son allié Nabis, qui la conserva à la suite de son ralliement aux Romains. Elle fut l'enjeu de la Guerre contre Nabis en -195, et retourna alors à la confédération achéenne après la défaite de Sparte.
La cité fut soumise par les Romains en -146 en même temps que le reste de la ligue achéenne qui fut dissoute, puis incluse dans la province romaine d'Achaïe en 27 avant notre ère.
La guerre lamiaque ou guerre hellénique est un conflit qui se déclenche en Grèce à la mort d'Alexandre le Grand en juin 323 av. J.-C. Il oppose des cités grecques révoltées, parmi lesquelles Athènes, aux Macédoniens menés par le général Antipater, régent de Macédoine. La guerre est finalement remportée par ce dernier en 322 et les cités rebelles doivent se soumettre.
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