EUBÉE - CHALCIS Drachme, 340-300 av J-C. TTB , lartdesgents.fr

Collection : Dr GAU 

EUBÉE - CHALCIS

Drachme      c. 340-300 av J-C      TTB

Atelier : Chalcis

AR        16,5  mm      3,52 g       R1

Références : Sear 2482 - BMC.68  - GC.2483  - Picard3 /3b, pl.II

Titulature avers : Anépigraphe.

Description avers : Tête d’Héra à droite, les cheveux relevés et coiffés en chignon derrière la tête, avec boucles d’oreille.

Titulature revers : CAL   (CAL)

Description revers : Aigle volant à droite, terrassant un serpent qu’il tient dans son bec. La légende X débute au-dessus de la tête de l’aigle.

Histoire

EUBÉE – CHALCIS  (IVe siècle avant J.-C.)

Chalcis (en grec ancien Χαλκίς / Khalkís) son nom vient de ses fabriques d'armes en bronze (en grec χαλκός / khalkós).

La première mention enregistrée de Chalcis se trouve dans l'Iliade, où elle est mentionnée dans la même ligne que son rivale Érétrie. Il est également dit que les navires mis pour la guerre de Troie se sont réunis à Aulis, la rive sud du détroit à proximité de la ville.

Dès le IXe siècle av. J.-C. c'est une cité puissante et dont partent de nombreux colons lesquels fondent des cités à Reggio, Catane, Lentini en Sicile, Cumes en Italie du sud, et en Chalcidique dans le nord de la mer Égée où elle fonde plus de trente cités.

Au cours des VIIIe et VIIe siècles avant notre ère, des colons de Chalcis fondèrent trente cantons sur la péninsule de Chalcidique et plusieurs villes importantes de Magna Graecia comme Naxos, et Cumae.

Ses produits minéraux, les métaux, le pourpre et la poterie non seulement trouvaient des marchés parmi ces établissements, mais étaient distribués sur la Méditerranée dans les navires de Corinthe et de Samos, d’où une prospérité certaine.

Avec l'aide de ses alliés, au VIIe siècle, Chalcis s’engagea dans guerre Lélantine, contre sa  voisine Eretria, par laquelle elle acquit les meilleures terres agricoles de l'Eubée et devin la principale ville de l'île, qu’elle domine.

En 506 av J-C, sa prospérité fut rompue par une guerre désastreuse avec les Athéniens, qui chassèrent l'aristocratie dirigeante et installèrent une colonie sur le site. Chalcis devint ensuite membre des deux ligues de Délos, sous la coupe d’Athènes.

Elle a envoyé un contingent à la bataille de Platées, en 479

Chalcis participe à la bataille de Salamine avec 80 navires en 408, contre les Perses. Chalcis semble être entrée dans la confédération eubéenne vers 375 avant J.-C. avec Érétrie, Histiée et Carystos.

Après la bataille de Chéronée en 338 avant J.-C., Chalcis tombe sous la domination macédonienne de Philippe II.

En 304, Démétrios, fils d'Antigone conquiert l'Eubée.

Elle est la patrie de Lycophron, Xénophile et Isée. Aristote y meurt en 322 av. J.-C.

Chalkis aurait eu une présence gréco-juive depuis l'antiquité, ce qui en ferait la plus ancienne communauté juive d’Europe, mais les preuves manquent.

Dans la période hellénistique, elle a gagné de l'importance comme forteresse par laquelle les dirigeants macédoniens contrôlaient la Grèce centrale.

Elle fut utilisée par les rois Antiochos III de Syrie (192 av. J.-C.) et Mithridate VI du Pont (88 av. J.-C.) comme base pour envahir la Grèce.

Sous la domination romaine, Chalcis conserva une certaine prospérité commerciale.

La guerre Lélantine fut une longue « guerre » (710-650 av J-C ) entre les cités d'Érétrie et de Chalcis en Grèce. Elle eut pour théâtre la plaine Lélantine, située entre les deux cités. À la lumière du phénomène de colonisation qui débuta en Grèce au VIIIe siècle, la guerre fut motivée par le phénomène de sténochôria (le terme est aujourd’hui traduit par le « manque de terres ») qui toucha les deux cités. En effet, durant l'époque archaïque, Chalcis et Érétrie furent à l'initiative de nombreuses fondations coloniales, illustrant la nécessité de se délester d'une partie de leur population.

L’amélioration globale du climat au milieu du Ier millénaire avant notre ère (plus chaud et plus humide, attesté par la palynologie et la sédimentologie) permet un accroissement démographique sur les rives de la Méditerranée, comme l’attestent les fouilles des nécropoles.